Collectif des sans-papiers
des Hauts-de-Seine (92)
[bok.net/pajol]

Maison des sans-papiers
10 r Jules Michelet 92700 Colombes
tél. : 01 47 80 58 22
Eglise Saint-Paul à Nanterre : 55, bd Emile Zola
Portables: 06.60.09.78.96 et/ou 06.60.74.41.15
contact : Romain.Treppoz@ac-versailles.fr


« SANS PAPIERS, ATTENTION DANGER »


Après plus de deux ans, le gouvernement de la gauche plurielle française veut régler le problème des sans papiers par une main de fer en envoyant une circulaire datée du 11 octobre 1999 à tous les préfets pour multiplier les interpellations et accélérer les procédures d'expulsions. « Je constate que le taux des explulsions est anormalement bas ». Ces propos du ministre de l'intérieur aggravent la situation des sans papiers qui malheureusement luttent depuis plus de deux ans.

Par cette circulaire répressive, le ministre de l'intérieur et à travers lui le gouvernement de Jospin avoue l'incapacité de la machine policière à exécuter l'expulsion des 63 000 déboutés et encore plus ceux qui ne se sont pas déclarés.
Devant ce dilemme, l'incittation à la multiplication des contrôles vont faire d'une façon arbitraire plus de victimes, même parmi les personnes en situation régulière.
Ces pratiques d'une autre époque nous rappellent les heures sombres au moment où la droite était au pouvoir et la gauche dans la rue avec nous.
Cette lutte est devenue un symbole de toutes les instances démocratiques qui soutiennent les étrangers.
Les 63 000 déboutés victimes de l'arbitraire n'ont pas cessé, avec le soutien de nombreuses instances démocratiques françaises, de réclamer haut et fort le droit de régularisation en passant par les grèves de la faim. Les sans papiers, les occupations, les marches et malheureusement le suicide dont sont victimes les sans papiers les plus fragiles et les plus isolés (Belgique, Autriche et France).
Peut-on laisser faire régner la peur et le désordre alors que nous sommes dans un pays de droit, alors qu'en Italie, en Espagne et en Belgique, on a régularisé massivement des étrangers sans papiers en respectant la durée de leur séjour.

Aujourd'hui nous sommes plus déterminés que jamais à casser les barrières répressives. Nous exprimons notr désarroi en manifestant massivement dans tous le département des Hauts-de-Seine et en invitant toutes les associations, les syndicats, les organisations politiques à s'engager massivement à nos côtés pour faire face à l'immobilisme et l'arbitraire de l'administration locale, préfecture et sous-préfectures. Il est donc désormais le moment idéal que tout nos soutiens interpellent le Préfet des Hauts-de-Seine à ce sujet parce qu¹il y a des vies humaines en danger.

Les sans papiers des Hauts-de-Seine éprouvent un sentiment d'indifférence de la part des responsables de la préfecture qui, hier, acceptaient le dialogue et aujourd'hui s'opposent à tout contact. Pourtant cet échange a permis de régulariser certains dossiers victimes d'une mauvaise appréciation. Alors que nous sommes des hommes, des femmes et des enfants (célibataires et mariés) vivant en France depuis plusieurs années, travaillant, cotisant et souvent exploités par des marchands de sommeil et certains patrons.
C'est la raison pour laquelle les sans papiers et leurs soutiens (les organisations syndicales, les associations et les partis politiques) ont décidé d'organiser cette manifestation départementale et appellent toutes les forces démocratiques de notre département à soutenir massivement cette initiative.

Nous revendiquons :

Manifestation départementale pour les sans papiers des Hauts-de-Seine
Mercredi 1 Décembre 1999 à 18 heures devant la Grande Arche de la Défense

Premiers signataires : CNSP, Collect. 92, Vert 92, PCF 92, LCR92, LO92, Sud-PTT, RAJFIR, CGT envoyer votre signature avant le Mardi soir : 16 novembre)...