AMINATA DIANE,
DE LA COORDINATION NATIONALE DES SANS-PAPIERS,
A ÉTÉ AGRESSÉE

[pajol]

Vendredi 22 janvier 1999 vers 18h30, une dizaine d'individus qui se revendiquent du collectif auto-proclamé des sans-papiers d'Ile-de-France, ont opéré des actes de violence au 94, rue Jean-Pierre Timbaud à Paris 11e, siège de la Coordination nationale des sans-papiers, dans des locaux mis à disposition par la CGT.

Ils sont venus voler l'ordinateur, l'imprimante et le téléphone mis à disposition par la CGT, le téléphone fax prêté par la FSU, le téléphone portable d'Aminata, toutes les disquettes contenant les données informatiques de la Coordination nationale et du papier à en-tête.

Alors que déjà tout le matériel avait été emporté, c'est l'intervention de militants d'une association haïtienne qui a sauvé Aminata des mains de ses agresseurs qui la battaient et la menaçaient de viol.

Le lendemain, samedi 23 janvier, certains membres du même groupe sont revenus et ont proféré des menaces à l'encontre des militants de la Coordination nationale et de ceux qui les accueillent. Ils ont promis de revenir tant que la Coordination nationale y serait logée.

Nous signataires, condamnons avec la plus grande fermeté de tels comportements. Nous refusons le sectarisme et la violence qui mettent en danger la lutte des sans-papiers. Les auteurs de ces violences se sont ainsi exclus d'eux-mêmes de la lutte des sans-papiers. Nous réaffirmons que seules les structures élues par les collectifs de sans-papiers (Coordination nationale, Secrétariat) sont légitimes.

Plus que jamais, nos efforts sont tournés vers la préparation et la réussite de la manifestation unitaire européenne, du 27 mars 1999, pour la régularisation des sans-papiers.

Le 9 février 1999


Signataires: LCR, PCF, Les Verts, CGT, Cheminots CFDT, FGTE CFDT, FSU, Sud PTT, Droits Devant, Ligue des Droits de l'Homme, Mouvement de la Paix, SOS Racisme, ADTT, ATF, ATT, FETAF.