Les Sans Papiers de Saint Bernard
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17 juillet 1996 : tous au procès de Niakaté Diagui ! [sans-papiers]

Paris, le 17/07/1996

Communiqué : SANS PAPIERS MAIS NULLEMENT CLANDESTINS
13ÈME JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM
TOUS AU PROCÈS DE NIAKATÉ DIAGUI
 
Il y a quelques mois, un de nos camarades était condamné à deux ans de prison dans le cadre d'un séjour irrégulier suite à une interdiction de séjour de cinq ans.

Pére de famille, ayant un enfant né aprés le 1/01/1994, il a fait appel de jugement devant la 12ème chambre correctionnelle où il sera défendu par Maître Henri Leclerc, Maître De Felice, Maître Afouageay et Maître Plaza.

Son seul crime, si vraiment c'en est un, c'est de ne pas avoir accepté d'embarquer en laissant sa fille et sa femme en France. C'est pourquoi nous vous demandons de venir massivement au palais de justice pour soutenir notre camarade et réclamer par devers tout sa libération inconditionnelle. Que fait-on de la convention internationale des droits de l'enfant ?

Les grévistes de la faim ont décidé de durcir leur mouvement. Dominique Voynet le 15 juillet, Maître Leclerc le 13, Jacques Derrida le 12, sont venus témoigner de leur soutien aux grévistes et aux autres membres des sans papiers de Saint Bernard.

Des réunions sont prévues dés le début de la semaine prochaine avec les paroissiens et les associations du quartier.

Une lettre ouverte sera adressée à Monseigneur Lustiger dés la fin de la semaine parce que nous avons l'intention d'attendre la réponse du Pape par rapport à notre demande d'asile et prévenir tout coup bas de la police avec ou sans complicité, car nous sommes certes déçus mais nous restons vigilants quant au mois d'août.

Le président CHIRAC a parlé de clandestins mais nous ne sommes pas des clandestins. Nous sommes sur la scène publique et la police connaît l'adresse de chacun de nous.

Les sans papiers ne sont pas les ennemis des travailleurs. Nous sommes des travailleurs spoliés et exploités par des patrons véreux.

Nous réitérons notre volonté de ne pas perturber les offices et tout ce qui avait été prévu durant notre présence.

Nous prenons acte de la volonté de l'Archevéché de ne pas utiliser la force publique.