Les sans-papiers
au vernissage de la FIAC
Mardi 14 septembre 1999
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[bok.net/pajol]
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LES sans-papiers sont invités au vernissage de la FIAC, mardi 14 septembre 1999. Ils sont exposés aux regards dans un happening organisé au stand E12 par Santiago Sierra, artiste sud-américain. Son "oeuvre" est ... une rangée de sans-papiers placée sous le regard intrigué des visiteurs amateurs d'art.
Chirac et Trautman sont là pour le vernissage. Ils ont commencé à visiter les stands, en commençant par les allées A, B, etc. Dans cette édition de la FIAC, c'est l'Amérique latine qui est à l'honneur. En principe, Chirac et Trautman sont obligés de venir au stand E12... Comment vont-ils réagir ? Que va-t-il se passer ?
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Une cinquantaine d'invitations pour 2 personnes ont été distribuées aux sans-papiers par la galerie du stand E12. Les sans-papiers s'installent en ligne sur toute la largeur du stand.
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Au passage devant le stand, les visiteurs ralentissent, les têtes sont tournées vers la ligne de sans-papiers. On a failli avoir des problèmes avec le stand en face qui s'est plaint que les visiteurs ne regardaient pas de leur côté de l'allée...
Réactions dans la file de visiteurs. Pascal Lafay prend des photos, Samir Abdallah filme les visages des gens intrigués, amusés ou hostiles. Commentaires spirituels... « Où est l'artiste ? Combien ça coûte ? etc. »
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Chirac et Trautman ne sont pas venus au stand E12 !... Difficile de dire si c'est à cause de la présence des sans-papiers ou non... En tous cas, on a eu la visite de... Jack Lang. Il a pris un air mi-étonné, mi-amusé, un accompagnateur lui a glissé quelques explications à l'oreille, et il a continué son chemin.
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Expériences de cybereportage avec envoi en direct sur Internet des photos de Pascal Lafay. Mais la ligne était très lente, et bok.net s'est planté pendant un moment...
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Goût un peu amer laissé par cette action. L'« oeuvre » s'intitulait Environ 100 personnes. On attendait effectivement une centaine de sans-papiers, et le nombre nécessaire d'invitations avait été distribué. Mais finalement, on n'était guère plus d'une vingtaine... Pourquoi cette faible mobilisation ? La stratégie cynique de Jospin d'affaiblissement du mouvement par régularisation à doses minimales serait-elle en train de payer, en liquidant définitivement ce qui reste de lutte ?